Le chocolat et … moi

Notre lien date de si longtemps, que je ne me rappelle même pas du jour où tout a commencé. Je peux juste vous dire que c’était durant mon enfance. Je me souviens qu’au début, ce n’était que du bon. Nous ne nous faisions pas de mal et tout allait bien.
En arrivant à
l’adolescence, ça a commencé à changer.
Il avait parfois une mauvaise influence sur moi et voulait beaucoup d’attention.
Notre relation devenait trop fusionnelle et n’était malheureusement plus très
saine (c’est ma balance qui a décidé de me le dire – mon amie qui n’a pas peur
de me dire la vérité).
Bien que j’essayais parfois de
m’éloigner, je finissais toujours par revenir vers lui. Il faut dire qu’il
avait des
arguments alléchants et
était irrésistible. Il
me disait des mots doux : fondant, moelleux, « déguste-moi avec de la
glace vanille et chantilly » (connu aussi sous le nom de Dame Blanche – ah
bah voilà, j’en veux une maintenant…).
Des
promesses toujours plus séduisantes
les unes que les autres : comme celle combinée avec du caramel.
Il était dur d’entretenir une
relation saine, particulièrement
une
semaine par mois. L’envie de partager des moments avec lui était encore
plus forte durant cette période-là.
Parfois, il s’en allait (et plutôt rapidement) et je n’arrivais plus à le trouver. Mais après un petit tour au magasin, il revenait gentiment avec moi.
Par ailleurs, tout n’était pas
toujours noir (pas que le chocolat). Il a aussi su être là quand j’avais
vraiment besoin de lui. Il m’a accompagné lors de
moments moins joyeux dans ma vie : les petites déprimes, les
chagrins d’amour, les périodes d’examens… Il a su me remonter le moral et me
rebooster pour affronter les différentes étapes grâce à son ami, le magnésium.
Après tant d’années à se courir
derrière, nous avons décidé qu’il était temps d’avoir une vie plus
saine.
Maintenant, je le préfère
très bronzé et moins souvent qu’avant mais tout en gardant ma petite dose
quotidienne. Néanmoins, de temps à autre, je re-craque mais il ne m’en veut
pas. Il me connait et sait que c’est dû au stress ou à un petit souci passager.
Il me pardonne et nous continuons à nous fréquenter régulièrement ainsi que
dans les moments plus difficiles. Je pense que notre lien ne pourrait pas être
plus fort que maintenant qu’il est à la bonne dose. C’est du moins ce qu’en
pense ma balance que je remercie, d’ailleurs, pour ses paroles, ces dernières
années.
S.V.
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