Aujourd'hui, j'ouvre une nouvelle catégorie d'articles sur le blog, orientée culture, intitulée “Un film, un livre et un bonus”. En espérant que cela vous plaise, je vous livrerai régulièrement mon avis sur un film que j'ai visionné et un livre que j'ai lu récemment, en terminant par présenter un “bonus” : un petit quelque chose en plus que j'ai envie de partager avec vous, que ce soit à propos d'une chaine YouTube, une série, un concert ou une exposition… Alors c'est parti !

Sources images : ici pour “La loi du marché” et ici pour “La poursuite du bonheur”

À la fin du visionnage de la Loi du marché, le premier qualificatif qui m'est venu est “déprimant”. Pour autant, aussi bizarre que cela puisse paraître, ce film m'a beaucoup plu. L'histoire est assez banale : un homme, la cinquantaine, se retrouve au chômage suite à la faillite de la société dans laquelle il travaillait. Il se met alors à la recherche d'un emploi et se trouve confronté à la loi implacable du marché qui le force à accepter n'importe quel travail à n'importe quelles conditions. Jusque là, rien de très particulier me direz-vous.

Néanmoins, la force de ce film, qui m'a subjuguée, se trouve dans la tension qui s'installe entre le personnage principal et le spectateur. En effet, le personnage exprime très rarement ce qu'il pense, encore moins ce qu'il ressent. Même si sa situation est loin d'être la plus horrible au monde, on ne peut que constater que sa dignité est constamment en jeu. Par ce manque de paroles et de dialogues, certains pourraient trouver le film un peu mou, sans rythme. Selon moi, c'est justement ce qui fait le génie de ce film : en gros, après 30 minutes, on a envie de crier et de se rebeller à la place du personnage, tant c'est insoutenable.

Je conseille donc ce film à ceux qui aiment les effets dramatiques et psychologiques mais aussi à ceux qui aiment les histoires de vie (tout le monde pourrait se retrouver un jour dans cette situation). J'ai aussi aimé ce film parce qu'il met en évidence l’implacabilité du système capitaliste par une approche originale et incite à la réflexion à ce sujet.

La poursuite du bonheur est le genre de livres que j'ai eu du mal à commencer mais dont je n'avais plus envie de sortir. Douglas Kennedy nous emmène dans une histoire tellement bien construite qu'on ne peut faire autrement que d'y rester plongée. Sans en dévoiler trop, dans les 100 premières pages du livre, on suit un même personnage, Kate Malone. Sans crier gare et sans que l'histoire avec le premier personnage ne soit terminée, on se retrouve à suivre un autre personnage, Sara Smythe, dont le lien avec le précédent ne nous apparaîtra clairement que des centaines de pages plus tard. Je vous l'avoue, j'en ai été un peu frustrée parce qu'à ce stade du livre, on a bien eu le temps de s'identifier au premier personnage. Néanmoins, ma curiosité a rapidement pris le dessus : cela vaut la peine de persévérer parce que c'est justement l'entremêlement de ces deux histoires qui rend la lecture passionnante.

Dans ce roman, l'écriture de Douglas Kennedy est un peu particulière car elle bourrée d'allusions et de références musicales, politiques et cinématographiques aux États-Unis des années 40 et je n'ai pas toujours compris exactement de quoi il était question. Heureusement, ce n'est pas capital pour la compréhension de l'histoire et l'ensemble permet au moins au lecteur de se retrouver dans l'ambiance du passé.

J'ai tiré plusieurs leçons de ce livre. Tout d'abord, c'est qu'il faudra toujours se battre pour ses idées, peu importe ses origines, son bagage social ou le contexte politique dans lequel on vit. Ensuite, le bonheur n'est jamais acquis et rien pourtant ne sert de le “poursuivre” : il est souvent déjà là, bien présent, si l'on y regarde plus attentivement.

J’avais cette fois-ci envie de vous parler de l’"ASMR". Cette mystérieuse abréviation cache une signification un peu barbare : “Autonomous Sensory Meridian Response”. Alors qu'est-ce que c'est ? Certains le décrivent comme un orgasme cérébral (oui oui, rien que ça! ^^). Sans qu’il y ait d’études scientifiques abouties sur le sujet, il s'agit en fait d'une sensation distincte, agréable (et non sexuelle) de picotements ou frissons au niveau du crâne, du cuir chevelu ou des zones périphériques du corps, en réponse à un stimulus visuel, auditif, olfactif ou cognitif (source : Wikipedia). En d’autres termes, il permet tout simplement de se retrouver dans un état de détente. Certains ont repris le concept pour le transposer dans des vidéos YouTube. Et ça marche, puisque certaines chaines atteignent les centaines de milliers d’abonnés et ont plusieurs dizaines de millions de vues !

Tout le monde a donc déjà vécu et vit régulièrement, même et surtout inconsciemment, des expériences ASMR : un son qui vous plait (le chuchotement ou le tapotement sur un clavier), des gestes que vous aimez observer, qui sont presque hypnotisants (regarder quelqu'un tourner les pages d'un livre, cuisiner, ranger des bijoux dans une boite, plier du linge…), de l'attention personnelle qui fait plaisir, etc. Il existe énormément de déclencheurs ASMR (“tingles” en anglais). À chacun donc de trouver le(s) déclencheur(s) au(x)quel(s) il est réceptif. Personnellement, certains bruits me crispent tandis que l'attention personnelle m'ennuie. Par contre, le chuchotement et une voix douce m'apaisent : parfait pour se relaxer après le tumulte d'une longue journée !

Encore assez méconnu, certains trouvent l'ASMR ridicule voire malsain. C'est qu'il faut oser se retrouver face à soi-même et lâcher prise pour en profiter pleinement ! Je pourrais comparer cette expérience à de la méditation : on est en effet pas loin des anciennes cassettes audio qui repassent les mêmes phrases en boucle pour se détendre ou garder la positive attitude. À la différence près que, grâce à la vidéo, les youtubeurs et youtubeuses peuvent faire preuve de beaucoup d'imagination. Concrètement, le principe est de combiner une voix douce, un tapotement ou des gestes lents avec … à peu près tout ! Le contenu des vidéos n'est pas ce qui compte le plus : l'important est l'effet de détente procuré par les déclencheurs choisis. Néanmoins, le plus souvent, ces vidéos sont originales puisqu'elles proposent pour la plupart des roleplays (sorte de mises en situation totalement fictionnelles). Le champ est en tout cas très large puisque vous pourrez, en plus des roleplays, regarder aussi bien des hauls, des streams de jeux vidéo, des unboxings, que des récits de voyage ou encore des dégustations de bonbons, entre autres. Tout le monde peut donc y trouver son compte !

Vous l'aurez compris, moi je suis conquise, mes vidéos préférées étant bien entendu celles associant l'ASMR et la beauté ou la mode, c'est-à-dire les hauls ou les tutos maquillage. J'aime également beaucoup les vidéos “recettes” ou “découverte de livres de cuisine”. Si c'est encore un peu flou pour vous, voici les chaînes ASMR que je peux vous conseiller (francophones et anglophones) :

Je vous présenterai sans doute au moins l'une de ces chaînes dans un prochain article de ce type !

Et vous, quel livre ou film avez-vous lu/vu récemment et qu'en avez-vous pensé ? Connaissiez-vous l'ASMR ?

N'hésitez pas à me faire part de vos coups de cœur littéraires ou cinématographiques du moment ! Qui sait, peut-être qu'ils feront partie d'un prochain article :)

G.C.