Cette année, nous avons pris nos vacances d'été en amoureux fin août, début septembre. J'attendais ce voyage avec impatience... Et pour cause : j'allais enfin mettre les pieds en Grèce ! Premier arrêt : Paros dans les Cyclades, pour une semaine à la découverte de l'île ! Ce fut un véritable coup de cœur : comme vous pourrez le constater à travers cet article, le soleil, les jolis petits villages grecs, les magnifiques plages, la mer turquoise et transparente et... les pittas gyros ont certainement joué un rôle là-dedans...

Bon à savoir

• Pour le trajet, il nous a fallu une journée pour rejoindre Paros depuis Bruxelles : il faut compter 3h pour le vol vers Athènes, ensuite 1h à 1h30 pour le bus entre l'aéroport et le port du Pyrée (la durée dépend des embouteillages, il vaut mieux calculer large), puis un peu plus de 4h de bateau (en sachant qu'il faut se présenter à l'embarquement 30 minutes à l'avance minimum). C'est fatiguant mais ça en vaut la peine ! Notre arrivée étant prévue fin de journée, nous avons eu droit au coucher de soleil en pleine mer. De plus, la découverte du paysage en plein jour le lendemain matin au réveil reste un très bon souvenir ! Étant donné qu'il y a un aéroport à Paros, il est aussi possible de prendre un petit avion directement depuis Athènes (nous ne nous sommes pas renseignés à propos de cette option, car, personnellement, l'idée de voyager dans un petit avion ne me tentait pas). 
• Pour le trajet en bateau, nous avions choisi la compagnie Blue Star Ferries, que je vous conseille. Nous avions pris nos billets à l'avance sur internet. Il est aussi possible de les prendre sur place (en général il en reste, mais il faut sans doute être plus vigilant en très haute saison (en allant les acheter la veille par exemple, si vous êtes déjà sur place). Dans tous les cas, il faut quand même faire la file à un guichet au Pyrée pour échanger les billets "électroniques" contre de "vrais" billets papier. Le bateau étant là plusieurs heures à l'avance au port, si vous arrivez 1h à l'avance, vous aurez l'embarras du choix pour la place où vous vous installerez (cela permet aussi de faire 3x le tour du bateau qui est énorme !). 
  
• Il faut compter une heure de décalage horaire (il y a une heure en plus en Grèce).
• Dans les Cyclades souffle le vent appelé le meltem (qui peut aller jusqu'à 70km/h). J'ai personnellement trouvé ça très agréable et rafraichissant (nous n'avons pas eu des vents de plus de 40km/h) étant donné que le soleil tapait bien. Il faut néanmoins se méfier, cela n'empêche évidemment pas d'avoir des coups de soleil, et ce n'est pas toujours facile à gérer quand on porte des jupes ou des robes. 
• Si vous êtes du genre à ne pas tenir en place, une semaine sur Paros est largement suffisant pour en faire le tour. Comme nous y allions aussi pour nous reposer, nous avons préféré prendre notre temps, quitte à davantage sélectionner ce que nous allions voir.
• Parikia, le port principal de l'île où débarquent les ferries, est selon moi un bon point de chute. On y trouve beaucoup de logements et de restaurants et le village est très bien desservi par les bus pour se rendre à peu près partout sur l'île. 

À la découverte des petits villages grecs de Paros 

Lefkes se situe au centre de l'île, dans les montagnes. Le bus s'arrête tout en haut du village, ce qui permet de prendre la mesure du lieu. Les habitations (toutes blanches) sont disposées à flanc de colline et s'étendent à perte de vue. Nous nous engageons dans les ruelles et ne faisons dès lors que descendre (nous n'avons pas de plan mais la topographie du village nous permet de facilement nous y retrouver). Nous finissons par atteindre la place principale du village, où se trouve la belle église de la Sainte-Trinité, en grande partie composée de marbre. Cette petite place est vraiment charmante, bordée de magnifiques bougainvilliers et décorée de guirlandes de fanions (qui claquent sous l'effet du meltem qui soufflait bien ce jour-là).

On en profite pour s'installer au petit bistrot restaurant qui se trouve juste en face de l'église, pour apprécier la beauté du lieu et... un café glacé (un must pour les grecs, parait-il). La carte propose quelques pâtisseries, pas forcément typiques, mais faites maison (on s'est laissé tenter par un carrot cake qui était très bon).

Nous reprenons ensuite notre chemin pour découvrir encore d'autres ruelles, tout aussi jolies les unes que les autres. Toutes les maisons sont blanches mais comprennent aussi certains éléments très colorés (orange, vert menthe, rose, bleu bien évidemment), que ce soit les volets, la porte ou de la végétation. Ce qui m'a frappé dans ce village, c'est la tranquillité qui y règne. On est au milieu des montagnes, le paysage est magnifique, il fait très calme, c'était très apaisant.

Naoussa, c'est LE village dont on entend parler partout, sur internet, dans les guides etc. Il est vraiment très beau, on ne peut pas le nier ! C'est un petit port de pêche très mignon (ne ratez pas les poulpes et la gouna, mis à sécher au soleil). Les ruelles à parcourir sont très jolies (toujours ce bleu et ce blanc éclatant dont on ne se lasse pas, et ces bougainvilliers aux fleurs roses), tout est très propre.

Mais, le revers de la médaille bien sûr, c'est aussi qu'il y a plus de touristes qu'ailleurs (même si ça se comprend) et beaucoup de boutiques de souvenirs, mais aussi de vêtements, un peu chics, et des invitations aux cocktails à tous les coins de rue (le soir, Naoussa s'illumine de toute part, ce qui peut être très romantique, mais c'est également très animé, il y a de quoi faire au point de vue des sorties !). Ce n'est pas forcément une ambiance qui m'a charmée mais ce petit village vaut clairement la visite. 

Nous avons dégusté une très bonne salade grecque et une pitta gyros dans un petit restaurant non loin du port (Kargas), avec une terrasse directement dans une ruelle. Même si les serveuses n'étaient vraiment pas avenantes, c'était très bon !

Parikia est la capitale de l'île de Paros. C'est aussi le port où arrivent tous les ferries. Sur ce port, il y a beaucoup d'animation ! Entre les gens et les voitures qui descendent des bateaux et ceux qui attendent pour monter, la gare des bus à deux pas, alors que la route qui longe le port n'est pas très large, la circulation est à son comble. Il y a aussi quelques supermarchés, des boulangeries, de petites échoppes et beaucoup de restaurants. Nous avions choisi de loger à Parikia, mais l'appart-hôtel que nous avions réservé était à 10 min à pieds du port (non loin d'une petite plage), où il faisait plus calme.

Dès qu'on s'enfonce dans la ville, où tout est piétonnier, l'on peut se balader tranquillement dans les ruelles, à l'ombre des petites maisons blanches, à l'abri de l'agitation. C'est assez grand, et on découvre au fil de la balade de jolis petits recoins : petits bars avec des terrasses cozy, petits magasins, façades colorées avec souvent, ces bougainvilliers aux fleurs roses qui rendent si bien avec ce blanc permanent en toile de fond, avec parfois vue sur la mer au loin. La promenade le long de celles-ci est d’ailleurs également très agréable. Il y a aussi la basilique de la Panaghia Katapoliani à visiter.

C'est une ville (finalement à l'allure de village) que j'ai beaucoup aimée : elle est très jolie, à la fois relativement tranquille (mais nous n'y étions pas en plein mois de juillet) mais aussi suffisamment animée pour ne pas s'ennuyer, en plus d'être bien desservie par les bus. 

Voici aussi quelques bonnes adresses :

• Souvlaki tou Pepe : un restaurant de brochettes grillées (« souvlaki » en grec) et de gyros. Nous y avons été deux fois prendre une pitta gyros à emporter. Il faut savoir que de manière générale, la nourriture sur l'île n'est vraiment pas chère : 2,50€ pour une pitta qui nous calait jusqu'au soir (composée d'un pain pitta moelleux et épais, de poulet ou de porc, de tomate, de salade, de tzatziki et de quelques frites saupoudrées de paprika). Ce qui m’a étonné, c’est de voir que ce qui est appelé « pitta » là-bas ne ressemble pas aux petits pains pittas fourrés que l’on mange chez nous. Il s’agit plutôt de pain pitta, mais roulé comme un wrap. 
  
• Le gérant de notre hôtel nous avait conseillé de nous rendre à la fromagerie du supermarché donnant sur le port, pour acheter du yaourt grec frais. Nous avons suivi son conseil et quelle bonne idée ! Un délice au petit-déjeuner avec quelques fruits.
• Jack Eat Naan : un snack joliment décoré, qui donne envie de s'installer à la terrasse, et qui sert, entre autres, des pommes de terre farcies mais aussi de pittas wraps. Nous y avons testé le wrap pitta falafels et c’était délicieux (mention spéciale pour le croustillant des falafels) !
  
• To Bountaraki : c’est le restaurant que nous avons choisi pour notre dernier soir sur place. La petite terrasse est très jolie (dans les tons bleu et blanc, bien évidemment, avec des petits lampions le soir). On y sert des spécialités grecques : nous avons testé la moussaka et l’aubergine farcie au veau. C’était très bon et le dessert nous a été offert ! Je vous conseille de réserver avant car c’est vite rempli.

Le village de Marpissa est situé à l'est de Paros. Nous n'avons pas eu le temps de le visiter plus que ça car il s'agissait plutôt de notre point de départ pour rejoindre, à pieds, la belle plage de Molos (ma préférée, dont je vous parlerai dans mon prochain article sur les plages que nous avons découvertes). Nous avons quand même pu voir ses fameux moulins.

Et surtout, profiter des meilleures pittas gyros du séjour : passage obligé par le snack Mylos ! J'en salive encore :) (pour la petite anecdote, quand nous nous sommes contentés d'une pitta pour le diner, car le pain est toujours bien épais, deux grecs arrivés en même temps que nous en ont commandé deux chacun, gage de qualité !) La tenancière était vraiment très aimable, ce qui était appréciable.

C'est aussi ce que j'ai aimé dans ce village : la gentillesse des gens et le côté authentique. Nous n'avons pas croisé de touristes et en attendant le bus du retour, deux dames âgées grecques assises sur le banc (les seules à être là aussi, sans finalement monter dans le bus) discutaient, chantaient et saluaient tous les gens du village qui passaient.