Un film, un livre, un bonus #4

novembre 01, 2016

Aujourd'hui, on se retrouve pour un point culture tout en réflexion : un film qui remet l'éducation en question, un livre qui explore la complexité de vivre dans le monde actuel et un bonus qui allie jeu et perspicacité. C'est parti !





Sources images : ici pour “Captain fantastic” et ici pour “1Q84”


Un film : Captain Fantastic, de Matt Ross


Captain Fantastic est très loin, comme j'ai pu le penser en lisant le titre pour la première fois, d'un film de super-héros. Il s'agit en effet d'un film dramatique, dont Viggo Mortensen (oui, Aragorn dans le Seigneur des Anneaux :)) tient le premier rôle.

C'est l'histoire de Ben et de sa femme qui ont décidé de quitter la société pour vivre dans la forêt et y élever leurs 6 enfants. Au programme : pêche, chasse, entraînement sportif à la dure, méditation, lecture, bref une vie en autarcie réglée presque de façon militaire. Lorsque le destin frappe la famille, celle-ci est obligée de passer quelques temps en ville, confrontée à la société de consommation qu'ils cherchent à fuir. Ce séjour là-bas va remettre en question le choix de cette éducation hors du commun. Certains des enfants se sentent, par exemple, au contact de ce système inconnu, inadaptés socialement (notamment le plus grand qui ne sait absolument pas comment s'y prendre avec les filles).

En visionnant la première scène du film, j'ai eu peur de me retrouver devant un film très caricatural, qui aurait montré un point de vue manichéen sur la société (les gentils écologistes VS les méchants capitalistes). Pourtant, petit à petit, les nuances apparaissent et on comprend que ce film a pour but de faire réfléchir sur l'éducation. Sans doute, Ben, ayant déjà goûté au monde de consommation a jugé qu'il ne voulait plus de tout cela et qu'il n'était pas nécessaire que ses enfants en fassent l'expérience. Il a donc décidé pour eux qu'une éducation loin de tout, dans un microcosme dont il créerait ses propres règles, serait sans doute meilleure pour eux. Néanmoins, au vu des réactions de ses enfants, il doute.

Les questions que pose ce film sont les suivantes : comment être de bons parents dans le monde actuel ? Comment déterminer ce qui est bon pour nos enfants ? Comment leur inculquer de bonnes valeurs et les préparer à voler de leurs propres ailes ?

En tout cas, même si certains passages ne sont pas vraiment réalistes (mais ça reste une fiction donc c'est normal) et si l'histoire est aussi un peu triste, j'ai trouvé ce film très intéressant. Si le pari était d'amener le débat, c'est réussi !


Un livre : 1Q84, d'Haruki Murakami


Je ne sais pas si je vous ai déjà dit à quel point j'aime la littérature d'Haruki Murakami ! Je mets un point d'honneur à lire tous ses livres et je crains en même temps le moment où je les aurai tous lus. Dernièrement, je me suis lancée dans la série 1Q84.

Ce livre est composé de trois tomes, classés par période (avril-juin, juillet-septembre, octobre-décembre). Il s'agit d'un thriller fantastique, qui nous raconte une histoire essentiellement à travers les yeux de deux personnages : Tengo et Aomamé.

Tengo est un jeune professeur de mathématiques qui vit seul dans un petit appartement. Relecteur de manuscrits pour un éditeur, Komatsu, on apprend qu'il aimerait également écrire son propre roman. Contacté par son éditeur, il accepte non sans réticences de remanier un roman écrit par une adolescente de 17 ans, Fukaéri, excellent sur le fond mais pas du tout sur la forme, pour présenter celui-ci au concours des jeunes auteurs.

Aomamé est une jeune femme qui dispense des cours d'arts martiaux. Elle vit seule et est assez discrète et isolée. On apprend très vite qu'elle est également tueuse à gages, sa cible correspondant systématiquement à des hommes ayant fait subir des violences à des femmes.

Le destin de ces personnages va s'entremêler au fil de l'histoire.

On retrouve dans cet ouvrage des thèmes qui semblent chers à Murakami :



  • la frontière floue entre la réalité et la fiction. Le récit est toujours bien ancré dans le quotidien (on sait par exemple ce que les personnages mangent, lisent ou écoutent jusqu'à la disposition des meubles dans leur appartement), mais sous le couvert de métaphores ou d'événements extraordinaires (l'apparition d'une seconde lune ou l'existence des “little people” par exemple), Haruki Murakami met en évidence les peurs et les angoisses de l'homme,

  • la violence : dans ce livre, cela se marque à travers le sujet récurrent des femmes battues et violentées par leur mari et les assassinats réalisés “pour la bonne cause” par Aomamé,

  • l'amour : il s'agit d'un amour tantôt pur, tantôt charnel, tantôt celui qui fait défaut chez les parents,

  • l'idéal et la perte de sens : les personnages doutent et dans un monde sans repères tangibles, même la recherche d'un idéal perd de son sens,

  • le suicide et les sectes : face au déclin des symboles de pouvoir comme l'État ou la Justice, certains se tournent vers les sectes pour trouver un nouveau guide. D'autres encore pensent au suicide comme seule échappatoire.

Murakami montre dans ce livre des façons de s'adapter dans le monde tel qu'il est, où l'on aimerait que certaines choses réelles ne soient que de la pure fiction et vice versa. Il met également en évidence les dérives qu'entraine cet état de fait et nous met en garde. À nouveau, comme Captain Fantastic, ce livre fait réfléchir et nous remettre en question.

Malgré quelques longueurs dans le troisième tome, j'ai beaucoup aimé cette série de livres. On retrouve l'univers habituel de Murakami et son écriture fluide que je trouve fascinante. Si vous n'avez jamais lu de livres de cet auteur, je vous le conseille vraiment, vous ne serez pas déçus !


Un bonus : Quarantine Live Escape Game


Pour ce bonus de ce quatrième point culture, j'ai choisi de me pencher sur la culture au sens large en vous présentant une activité originale à faire entre amis ou en famille.

Si vous aimez les défis et mettre à l'épreuve votre perspicacité, les “escape room” sont faites pour vous. Personnellement, j'ai découvert ce concept tout droit venu des États-Unis dans un épisode de Big Bang Theory. Lorsque j'ai appris qu'il débarquait à Bruxelles, je n'ai pas tardé à le tester.

Si vous ne connaissez pas, le principe est de se retrouver enfermés en équipe dans une pièce et d'avoir 60 minutes pour en sortir en résolvant des énigmes, en découvrant des indices, en ouvrant des cadenas.




Source image : ici


J'ai pour ma part été à la Quarantine à Bruxelles, plus particulièrement dans la Resident Evil Room. Nous étions 6 et je peux vous dire que ça a été une super expérience ! J'ai vraiment adoré, ça faisait longtemps que je ne m'étais plus autant amusée. Dans cette room, le jeu commence dans le noir avec seulement une lampe frontale. L’esprit d'équipe est donc essentiel et l'adrénaline est au rendez-vous quand on voit défiler le temps. Contrairement à d'autres escape rooms, il n'est pas nécessaire de lire tout un tas de choses dans les rooms de la Quarantine. On est essentiellement amenés à faire des choses et être tout le temps actifs enlève la frustration qu'on peut avoir à lire des lignes de texte en devant trier les informations inutiles qui font perdre du temps.

Seul petit hic, c'est assez cher. Le tarif est dégressif plus votre équipe est grande mais vous devrez quand même débourser aux alentours de 20 €/personne pour une activité d'une durée d'une heure (il s'agit du tarif moyen pour toutes les escape rooms existantes à Bruxelles). À prévoir pour une occasion spéciale :)

Et vous, quel livre ou film avez-vous lu/vu récemment et qu'en avez-vous pensé ? Avez-vous déjà testé une escape room ?

G.C.

Vous aimerez peut-être

0 commentaires

Instagram de G.C.

Instagram de S.V.