D'aussi loin que je m'en souvienne, je n'ai jamais eu le sens de l'orientation. Je suis le genre de fille à tourner en rond ou à partir dans la direction opposée à pourtant quelques dizaines de mètres du but, ce qui m'a déjà fait me retrouver dans des situations plutôt inconfortables, voire loufoques. Me repérer dans une nouvelle ville est un véritable parcours du combattant. Je dois m'arrêter à chaque coin de rue pour vérifier sur un plan où j'en suis, et le plus souvent, je ne suis pas là où je pensais être (oui, je suis malheureusement un vrai cliché dans ces cas-là) ! Et encore, même si j'ai le permis, je me déplace essentiellement en transports en commun et à pieds : je n'ai donc pas encore connu les galères de se perdre en voiture, où le délai de réaction pour choisir sa direction est bien plus court... Depuis le temps, j'ai donc mis en place quelques astuces qui me servent au quotidien et que je souhaitais partager avec vous. 

Dans la précipitation pour s'orienter dans un nouveau lieu, je suis la spécialiste pour oublier, par exemple, le numéro de la maison vers laquelle je suis censée me diriger. Pour couronner le tout, j'ai en effet une très mauvaise mémoire des chiffres. Une amie me rappelle d'ailleurs très souvent cette fois où j'étais la seule à connaître l'adresse où nous devions nous rendre et où j'ai interverti 2 chiffres du numéro – et Dieu sait qu'entre 258 et 582, il y a une différence (heureusement, nous étions dans les rues de Barcelone, il y a pire comme endroit pour se perdre).

Si vous êtes dans le même cas que moi, noter l'adresse de votre destination sur un post-it ou dans le bloc-notes de votre téléphone avant de partir de chez vous pour l'avoir toujours à portée de main peut être utile pour éviter tout malentendu. 

Quand je dois me rendre dans un nouveau lieu, si j'ai le temps, je regarde le trajet à effectuer sur Google Maps avant d'y aller. Ça ne suffit bien sûr pas, mais ça me donne au moins une idée générale de la complexité ou non du trajet (s'il se révèle trop complexe, je creuse en consultant Street View).

Ensuite, quand je sors de mon train, tram, bus ou autre, j'ouvre Google Maps et tente de me diriger dans la bonne direction. Pour ma part, le début du trajet est vraiment l'étape la plus difficile à passer, et pour cause, c'est le moment déterminant du trajet : si je vais à gauche au lieu d'aller à droite, c'est fichu. Je prends une bonne respiration et lance alors le GPS de Google Maps pour me donner un coup de pouce supplémentaire. Peut-être difficile à croire, mais même avec un GPS, je ne m'y retrouve pas toujours : il est donc essentiel de le coupler avec son sens de l'observation. 

De manière générale, j'ai l'impression que je me fie beaucoup à mon ouïe et à ma perception de l'espace autour de moi pour toute une série de choses, sauf que je me suis bien rendu compte que ça ne suffisait évidemment pas pour se repérer. Quand je dois me rendre dans un nouvel endroit, j'essaie donc d'activer mon sens de l'observation : ça peut paraître bête de le dire, mais cela demande un effort conscient quand ce n'est pas naturel.

Pour partir dans la bonne direction, je n'y vais pas tête baissée mais observe tout ce qui se trouve autour de moi (d'où l'intérêt de prévoir un peu de temps) : y a-t-il un rond-point, une place ? Combien de possibilités de direction, combien de rues et embranchements à proximité ? Dans quelle rue suis-je exactement ? Y a-t-il une grande surface près de moi qui serait aussi indiquée sur Google Maps ?

Pour me rendre compte si je passe plusieurs fois par un même endroit, je repère les particularités des lieux où je passe : une pharmacie sur le coin, une façade de maison qui se distingue des autres, une affiche publicitaire, une boulangerie/pâtisserie (ça en général je les repère 😄).

Je lève aussi la tête pour faire la chasse aux plaques indiquant les noms des rues. Ça peut paraître évident, mais ce n'est pas toujours chose aisée ! Parfois plus haut, parfois plus bas, derrière du lierre ou un arbre. Mon pire ennemi : les grands boulevards avec des bâtiments d'entreprise, où tout se ressemble et où il faut parcourir des distances monstres avant de trouver un numéro ou un nom de rue : dans ce cas-là, je n'ai pas beaucoup d'astuces, à part se référer au point 1 de cet article 😉

Idem en voiture sur des trajets que je serais amenée à faire régulièrement : au lieu de me laisser bercer par la route sans y prêter attention, j'ouvre les yeux ! C'est d'ailleurs pareil pour quand je sors d'un magasin pour savoir de quel côté bifurquer pour poursuivre mon chemin : si j'ai jeté un œil aux magasins aux alentours avant d'y rentrer, je saurai plus rapidement s'il faut aller à gauche ou à droite en sortant (même si, dans ce cas-ci, rien de bien grave). 

Oui, c'est vrai, c'est un peu facile : se laisser guider par un proche, une amie ou un collègue n'entrainera pas vraiment votre sens de l'orientation... Mais de temps en temps, pour être sûr d'arriver à l'heure et ne pas se prendre la tête avant un rendez-vous, ça aide. Peut-être apprendrez-vous même de la technique de votre compagnon de route pour se repérer ! 

En dernier recours, après avoir épuisé toutes les technologies à votre disposition, demander son chemin à un passant peut être une vraie solution de secours, en croisant les doigts pour qu'il soit du quartier. Quand il n'y a pas de passant, le coup de fil à un proche est une autre possibilité : dans certains cas désespérés, il m'est déjà arrivé (deux fois déjà en fait...) de devoir passer un coup de téléphone pour dire où je me situais et qu'on me guide par téléphone, puisque j'étais complètement perdue !

Sinon, foutu pour foutu, si vous n'êtes pas attendu, profitez-en simplement pour découvrir ce qui se trouve autour de vous, sans pression. Et qui sait, peut-être aurez-vous de belles surprises !

G.C.